Une anche est une lamelle de roseau, métal, bois ou matière plastique qui entre en vibration sous le
souffle humain ou mécanique, provoquant ainsi un son audible.
Une anche libre est maintenue à l'une de ses extrémités et vibre dans une fenêtre de taille légèrement
supérieure. L'anche n'entre en vibration que lorsque l'air l'attaque sur sa face extérieure.
Dans les instruments à anches libres, celles-ci sont souvent placées de part et d'autre du sommier de
façon à avoir un son quelque soit le sens du souffle. Pour éviter les sons parasites de l'anche non-vibrante,
une lamelle de cuir ou plastique est placée sur la fenêtre à l'opposé de l'anche.
L'accordage s'effectue par grattage de la matière à la base de l'anche pour baisser le son ou à son extrémité libre pour le monter.
L'harmonica diatonique comme son nom l'indique possède une gamme diatonique (sans altérations) et sert
surtout dans la musique traditionnelle.
Les principaux modèles ont 10 trous, et on les trouve dans différentes tonalités.
L'harmonica chromatique fut inventé par Hohner vers la fin du XIXème siècle afin de jouer toutes les
musiques. Il se compose en fait de deux gammes diatoniques séparées par un demi-ton, que l'on peut ouvrir
ou masquer au moyen d'une tirette.
les modèles les plus courants possèdent de 12 à 16 trous déboublés.
L'harmonica trémolo est un harmonica diatonique dont les notes sont doublées verticalement et horizontalement.
Les anches sont accordées avec un léger décalage, ce qui produit l'effet trémolo. Ces harmonicas ont généralement 40 trous, et certains ont des trous des deux côtés.
Il fut inventé par l'autrichien Cyril Demian en 1829, mais certains l'attribuent à l'allemand Friedich
Buschmann vers la même époque.
C'est un instrument à anches libres dont le souffle est produit par un soufflet qui relie deux caisses de
résonance tenues dans chacune des mains du musicien.
La caisse à main droite contient les anches qui produisent la mélodie, et celle de la main gauche contient
l'accompagnement qui comprend des accords constitués et des basses.
A ses débuts, il est basé sur une gamme diatonique qui s'étend sur environ trois octaves.
C'est un instrument bisonore en ce sens qu'une même touche produit deux sons différents selon que l'on
tire ou que l'on pousse sur le soufflet.
Il existe plusieurs sortes de d'accordéons diatoniques à une, deux ou trois rangées de boutons mélodiques, un
nombre variable de voies et un nombre variable de boutons d'accompagnement.
L'accordéon chromatique est né des améliorations apportées au diatonique au début du XXème siècle, afin
d'en faciliter la pratique et d'en étendre les possibilités.
Il est d'abord un instrument unisonore, car la même touche produit le même son quelque soit le sens du
soufflet. Cela a pour conséquence de rationaliser la disposition des notes sur le clavier, mais celui-ci
s'agrandit d'autant à cause du doublement du nombre de boutons.
Le clavier à main gauche se complexifie lui aussi permettant d'obtenir des accords composés dans toutes
les tonalités.
On distingue plusieurs sortes d'accordéons chromatiques : le chromatique classique à boutons, le chromatique
à touches piano, et le chromatique de concert ou harmonéon.
C'est un accordéon diatonique à une seule rangée de boutons, qui comprend en général quatre voies (deux
médiums, une basse et une aiguë) que l'on peut sélectionner à l'aide de registres à tirettes. A main gauche il n'y a que deux boutons pour basse et accord, mais avec trois voies.
Les mélodéons sont souvent basés sur un gamme de Do majeur, mais on en trouve aussi en Ré.
Ces accordéons diatoniques possèdent deux rangées correspondant à deux gammes diatoniques séparées par
une quarte juste (deux tons et un demi-ton diatonique). En France et en Amérique, les gammes sont Sol
(rangée extérieure) et Do, mais on trouve également La-Ré (France), Do-Fa (Allemagne), Ré-Sol (Grande
Bretagne).
En Irlande les deux gammes sont séparées par un demi-ton, ce qui permet le chromatisme. Les plus courants
sont Si-Do et Do-Do#, mais on trouve également Do#-Ré et Ré-Ré#. Ce type d'accordéon permet de jouer sans
trop changer de sens par analogie avec les cordes du violon avec lequel il est souvent associé.
Le clavier mélodique est généralement doté de deux voix, mais on trouve parfois une troisième voix
accessible par un registre.
On trouve souvent des altérations placées sur les deux boutons supérieurs du clavier mélodique, ce qui
rend leur usage quelque peu acrobatique car ils sont assez éloigné des notes naturelles auxquelles ils
correspondent.
Les diatoniques à deux rangées sont dotés de huit à douze boutons à main gauche. Ces boutons sont groupés
par deux selon le schéma basse-accord, et ces derniers sont adaptés aux gammes de la main droite.
Certains modèles ont un registre qui permet d'occulter les tierces des accords afin de pouvoir jouer dans
des tonalités incomplètes à main droite.
Il existe deux sortes principales de diatoniques à trois rangées de boutons mélodiques : trois gammes
diatoniques espacées d'une quarte juste, et deux gammes diatoniques plus une troisième rangée comportant
les altérations et des notes inversées (poussée au lieu de tirée).
Le premier type revient à avoir deux accordéons dans un seul instrument, avec quelques possibilités
supplémentaires dues aux altérations des gammes autres que Do. Dans ce type d'accordéons diatoniques, on
trouve des modèles La-Ré-Sol par exemple.
Le second type permet d'avoir des altérations dans le voisinage des notes naturelles correspondantes.
Les systèmes les plus simples ont simplement deux boutons sur la troisième rangée, qui sont le rappel des
deux boutons haut du clavier à deux rangées. Les plus complets possèdent une rangée complète avec des boutons
permettant de tirer des notes poussées sur les deux autres rangées ou inversement.
Ici également le nombre de boutons à main gauche varie de huit à douze, avec même des modèles à dix huit
boutons.
C'est le modèle le plus courant que l'on trouve depuis la musique traditionnelle, jusque dans la
variété en passant par le musette et le jazz.
Le clavier droit comprend de trois à quatre rangés de boutons soit de 44 à 72, dont la disposition varie
selon trois systèmes : français, italien (le plus répandu) ou belge.
Le clavier d'accompagnement à main gauche comprend de 60 à 120 boutons, répartis entre basses et accords
(mineurs majeurs, etc…).
C'est un accordéon chromatique apparu vers 1850 qui demeure très pratiqué en Amérique du Nord et dans
de l 'Est l'Europe.
Le clavier mélodique est similaire à celui d'un piano et comporte de 37 à 41 touches.
Le clavier d'accompagnement est celui du chromatique à boutons.
Encore appelé accordéon de concert, il fut inventé par le français Pierre Monichon vers 1948 affin
d'élever l'accordéon au rang d'instrument classique. Il se compose de deux claviers mélodiques identiques,
ce qui permet une multitude de combinaisons.
Il fut inventé en 1829 par l'anglais Charles Wheatstone quasiment en même temps que l'accordion de
Damian.
C'est un instrument de forme hexagonale à soufflet qui comporte deux claviers mélodiques.
Il existe plusieurs sortes de concertinas : L'english, l'anglo, et le duet.
L'english est unisonore et la gamme chromatique alterne de la main droite à la main gauche. Les boutons
au nombre de 48 sont disposés sur quatre rangées dont les deux du centre produisent les notes de la gamme
diatonique.
L'anglo (pour anglo-german) est un instrument diatonique bi-sonore dont la gamme passe de la main gauche
pour se continuer à la main droite. Les boutons au nombre de 20 à 30 sont placés sur deux rangés. Les
tonalités les plus fréquentes sont Do-Sol et Sol-Ré.
Le duet est uni-sonore et comprend un gamme chromatique répartie sur chaque clavier de façon à avoir
les notes basses à gauche et les plus hautes à droite. Les boutons au nombre de 46 environ sont répartis
sur 4 à 5 rangées et permettent un recouvrement de presque un octave de part et d'autre du soufflet.
Il fut inventé par Heinrich Band vers 1840 à partir du concertina de Wheatstone. Le son particulier
provient de la forme des anches qui vibrent par paires accordées à l'octave.
Ile existe deux types de bandonéons : diatonique bi-sonore et chromatique uni-sonore.
En fait les bandonéons argentins modernes sont bi-sonores, mais comportent toutes les altérations. Les
claviers et la disposition des touches varient selon le pays et les fabriquants.
C'est un instrument à anches libres qui combine le souffle humain et un clavier de type piano. Le
souffle est appliqué aux anches par une embouchure (pas d'aspiration), et les anches sont découvertes à
l'aide des touches. Il fut inventé par Hohner vers 1959, et est généralement constitué de matière plastiques
sauf les anches qui sont métalliques.
L'accordina fut inventé en 1938 par le français André Borel qui était accordéoniste. Il s'agit d'un
instrument à bouche doté d'un clavier d'accordéon chromatique à boutons. Il comporte 44 boutons sur trois
rangées, ce qui lui donne une étendue de 3,5 octaves.
Il fut inventé par le français François Debain vers 1842 pour remplacer l'orgue à tuyaux dans les
maisons. C'est un instrument à clavier comme l'orgue ou le piano, mais le son est produit par des anches
libres, et le souffle est produit par deux soufflets actionnés par les pieds du musicien. Chaque touche
donne accès à un grand nombre d'anches que l'on occulte par des registres, ce qui donne à l'instrument une
large gamme de timbres.
Le Le cécilium a été inventé par Arthur Quentin de Gromard en 1869. Cet intrument à anches libres s'inspire de la forme du violoncelle;
Le modèle ténor a un clavier de 78 touches sur 6 rangées 13 touuches et le modèle soprano 98 touches.
Le soufflet placé dans le bas de l'instrument est actionné par un pseudo archet. Le clavier est relié aux clapets des anches par des fils de laiton.br
Il ne reste que 300 instruments dans le monde, principamement dans des musées.